Une URL canonique est une balise HTML utilisée pour indiquer aux moteurs de recherche la version principale d’une page web lorsqu’il existe plusieurs versions d’une même page, très proches ou identiques.
Exemple 1 :
Tu as deux produits similaires avec un coloris différent.
Voici les deux URL possibles :
https://www.example.com/boutique/tshirt-blanc
https://www.example.com/boutique/tshirt-noir
Sur un site e-commerce, imagine deux pages produits très similaires :
- Un t-shirt blanc
- Un t-shirt noir
Deux pages produit différente, mais le contenu est similaire : même marque, même description, seul change le coloris. Pour Google, c’est du contenu dupliqué.
Exemple 2 :
Tu as deux URL qui affichent le même contenu :
https://www.example.com/produit?ref=123
https://www.example.com/produit
Ces deux URL renvoient vers la même page, sauf que la première contient un paramètre ?ref=123.
Le problème est que Google considère souvent l’URL avec paramètre comme une page différente, donc il pense que tu as deux pages avec le même contenu. Il y a donc un risque de contenu dupliqué. Grâce à la balise canonical, tu peux déclarer que la version officielle est celle sans paramètre :
<link rel="canonical" href="https://www.example.com/produit" />
Tu dois choisir laquelle sera la version canonique.
Ça peut être la couleur la plus recherchée ou celle que tu veux mettre en avant.
Par exemple, si tu veux privilégier le blanc :
<link rel="canonical" href="https://www.example.com/boutique/tshirt-blanc" />
Pourquoi les URL canoniques sont importantes pour le SEO
Google déteste le contenu dupliqué. Il attend de chaque page qu’elle propose un contenu original, unique, qui ne soit pas simplement recopié ailleurs, que ce soit sur ton propre site ou depuis une source externe.
En général, il est conseillé de ne pas dépasser 20 % de contenu dupliqué sur une page. Au-delà, tu risques de perdre en pertinence SEO et que ta page soit moins bien positionnée dans les résultats.
Les risques liés au contenu dupliqué :
- Tu dilues la pertinence de tes liens entrants
- Tu embrouilles les moteurs sur la version à indexer
- Tu compromets ton positionnement dans Google
En ajoutant une balise canonical, tu expliques clairement à Google :
“Oui, il y a du contenu dupliqué, mais voici la page principale à considérer.”
Résultat : Google comprend l’intention et peut ignorer les doublons sans te pénaliser.
Ta stratégie SEO reste cohérente, et tu t’assures que la bonne page est bien valorisée dans les SERP (Search Engine Results Page, c’est-à-dire la page de résultats d’un moteur de recherche comme Google).
Où placer la balise canonique ?
Elle se place dans la section <head> du code HTML de la page :
<head>
<link rel="canonical" href="https://www.example.com/ma-page/" />
</head>
Comment la définir sur WordPress ?
Sur WordPress, la plupart des plugins SEO ajoutent automatiquement une balise canonique à chaque page.
Par défaut, c’est une self canonical, c’est-à-dire que la balise pointe vers l’URL de la page elle-même.
Voici comment ça fonctionne selon les plugins les plus utilisés :
Yoast SEO
Yoast ajoute une balise canonical automatiquement sur chaque page ou article.
Tu peux la modifier manuellement tout en bas de l’éditeur, dans l’onglet “Avancé”.
Rank Math
Même principe : Rank Math place une self canonical par défaut.
Pour la modifier, va dans l’encart SEO sous ton article, puis dans l’onglet “Avancé”, tu peux changer l’URL canonique comme tu veux.
SEOPress
SEOPress insère également une balise canonical sur toutes les pages.
Dans la section “SEO avancé” de chaque contenu, tu peux personnaliser l’URL canonique si besoin.
Bonnes pratiques et erreurs à éviter
La balise canonical est obligatoire : chaque page de ton site doit en avoir une, même si elle pointe vers elle-même (self canonical).
Attention à ne pas la confondre avec une redirection 301.
La redirection 301 déplace l’utilisateur (et les robots) vers une autre page.
La canonical, elle, indique juste à Google : “Cette page ressemble à une autre, mais c’est elle qu’il faut prioriser.”
Pour bien l’utiliser :
- Utilise toujours une URL complète (absolue),
- Mets une seule balise canonical par page,
- Ne la fais jamais pointer vers une page cassée (404) ou une redirection.
Ne fais pas pointer une page importante vers une autre si elle mérite d’être bien référencée.
Mais à l’inverse, n’oublie pas de mettre des canonical sur les pages qui doublonnent (par exemple : produits similaires, pages filtrées, URLs avec paramètres).
Comment vérifier ses balises canoniques ?
Pour savoir si tes balises canonical sont bien prises en compte et si Google comprend ce que tu veux lui dire tu peux utiliser plusieurs outils pratiques :
- SEO Minion (extension Chrome) : te permet de visualiser rapidement la balise canonical d’une page.
- Screaming Frog : parfait pour faire un audit en masse de tes URLs et vérifier les canoniques en place sur tout ton site.
- Google Search Console : dans le rapport de couverture, tu peux voir quelle version canonique Google a réellement choisie.
Parfois, Google ignore la balise que tu as indiquée et en choisit une autre. Si c’est le cas, c’est peut-être un signal qu’il détecte trop de contenu dupliqué, ou qu’il considère une autre page plus pertinente. Ces outils sont donc utiles non seulement pour vérifier la présence des balises, mais aussi pour détecter des incohérences dans ta structure SEO.
À retenir !
La balise canonical est un petit élément HTML, mais elle a un gros impact sur ton SEO.
Elle permet de :
- Éviter les problèmes de contenu dupliqué
- Clarifier l’intention pour Google
- Mieux répartir la valeur SEO de tes liens
C’est un petit détail technique, mais un vrai levier pour booster ton référencement.